Pourquoi je n’arrive plus à déconnecter ? Comprendre enfin ce qui se joue.

Il y a ces soirs où même après une journée bien remplie, le cerveau continue à tourner comme une machine qui refuse l’arrêt. Vous êtes là, physiquement posé(e), mais mentalement encore en train de gérer la réunion de 14 h, la remarque d’un collègue, les courses à faire et… ce truc que vous avez sûrement oublié. Et vous vous dites : “Mais pourquoi je n’arrive plus à déconnecter ?”

Rassurez-vous : ce n’est pas un manque de volonté, ni un défaut personnel. C’est un mécanisme beaucoup plus simple… et surtout beaucoup plus fréquent que vous ne l’imaginez.

Le cerveau ne coupe plus… et ce n’est pas une fatalité !

Quand on enchaîne les responsabilités, les sollicitations, les “tu peux juste faire ça vite fait ?”, le cerveau finit par se mettre en mode vigilance permanente. Il se dit :

“Si je relâche, il va se passer un truc. Donc je reste aux commandes.”

Résultat ?Même le soir, même le week-end, même devant une série ou avec un livre… La machine interne continue à trier, anticiper, résoudre, imaginer le pire, prévoir le meilleur, bref : ne s’arrête jamais.

Ce fonctionnement n’a rien d’anormal : il est le signe que votre système nerveux fonctionne… trop bien. Il protège, contrôle, surveille. Mais il finit aussi par s’épuiser.

Quand le système nerveux reste “en alerte”

Sophrologie et EFT partagent une compréhension simple du stress :Quand la charge est trop haute, trop longtemps, le corps passe en mode automatique. C’est comme si votre cerveau avait enclenché une veille active : la lumière paraît éteinte, mais tout tourne encore en arrière-plan.

Vous pouvez ressentir :

• une agitation intérieure,

• des pensées qui s’enchaînent,

• une difficulté à se poser,

• une incapacité à savourer les moments calmes,

• un sommeil léger ou fragmenté,

• une tension dans la poitrine, le ventre ou les épaules.

Ce n’est pas vous qui êtes “trop stressé(e)”.C’est votre système nerveux qui ne trouve plus le bouton pause.

Une scène que beaucoup vivent.

Imaginez…Vous rentrez chez vous, vous posez vos affaires, vous respirez enfin. Vous vous dites : “Ce soir, je déconnecte.”

Et là…Votre cerveau propose gentiment : — “Et la facture EDF ?” — “Et le rendez-vous de demain ?” — “Et ce mail auquel tu n’as pas répondu ?” — “Et si on revisitait toute la journée ? Allez !”

C’est exactement comme si vous aviez un assistant intérieur un peu trop zélé, qui refuse d’aller se coucher. Aimable, certes, mais épuisant.

Comment la sophrologie peut aider à décrocher

La sophrologie apprend au corps à baisser progressivement le niveau d’alerte. Par des exercices simples, doux, accessibles, vous redonnez au système nerveux les signaux de sécurité dont il a besoin pour se poser.

Concrètement, on travaille :

• le relâchement musculaire pour dire au corps : “C’est bon, tu peux souffler.”

• la respiration pour apaiser le flot intérieur,

• la visualisation pour offrir un espace mental de calme,

• la reconnexion au corps pour sortir du mental.

À force de répétition, votre cerveau comprend qu’il n’a plus besoin de “rester debout toute la nuit”.

Mini-exercice (1 minute) : Le bouton OFF

Idéal le soir, dans le canapé ou avant de dormir.

1. Installez-vous confortablement,

2. Inspirez profondément par le nez en levant légèrement les épaules,

3. Expirez longuement par la bouche en relâchant tout, vraiment tout,

4. Fermez les yeux et posez une main sur votre poitrine, l’autre sur votre ventre,

5. Dites intérieurement :  

“J’arrête le mode surveillance. Je suis en sécurité.”

À répéter 3 fois. La sensation de bascule est souvent surprenante.

Comment j’accompagne ce besoin de déconnexion

En séance, on vient réapprendre à votre corps à redescendre en douceur. On installe des outils concrets et simples qui deviennent des automatismes de calme — même les jours plus compliqués. L’EFT aide à désamorcer le mental trop chargé, la sophrologie apaise le corps fatigué. Ensemble, les deux techniques permettent souvent, en quelques semaines, de retrouver une vraie qualité de repos mental.

Vous n’avez pas besoin de “forcer”, seulement d’être guidé(e) avec bienveillance.

À retenir

Ce n’est pas vous qui êtes “incapable de déconnecter”. C’est votre système nerveux qui a oublié comment faire. Bonne nouvelle : ça se réapprend très bien.

Et si vous sentez que votre cerveau tourne un peu trop vite en ce moment, c’est peut-être le bon moment d’y mettre de la douceur.

📅 La semaine prochaine : La charge mentale : comment poser le sac à dos invisible ?